L’apogée de la dispersion du pollen par les herbes sauvages à la fin du printemps est responsable de nombreuses allergies respiratoires.
Symptômes et causes des allergies polliniques
Éternuements répétés, écoulement nasal, démangeaisons de la gorge et des yeux… Durant les mois de mai et juin, la famille des graminées, aussi connue sous le nom de Poacées, libère une grande quantité de pollen, augmentant ainsi les risques d’allergies durant cette saison. Les graminées couvrent 24 % de la végétation terrestre et se trouvent le long des routes, des sentiers, dans les prairies ou les vallées.
Le processus de pollinisation des graminées commence entre mars et avril et se prolonge jusqu’en août, voire septembre, tandis que d’autres plantes herbacées continuent de libérer du pollen jusqu’en octobre. Ce phénomène est favorisé par la chaleur et le soleil, et en présence d’humidité, les moisissures se joignent au pollen pour provoquer des allergies.
Véronique Leclercq, une allergologue basée au Havre (76), est membre de l’Association des pollinariums sentinelles de France (APSF), qui a mis en place le pollinarium du port normand. Situé dans les Jardins suspendus surplombant la ville, cet espace réunit les plantes les plus allergènes de la région, choisies en collaboration avec des allergologues locaux.
Stéphanie Delange, botaniste et jardinière, suit quotidiennement les émissions de pollen du pollinarium, qui comprend des arbres mais également sept types de graminées et deux autres plantes herbacées. Elle cultive 20 spécimens de chaque espèce, observe les phases de pollinisation, notamment les périodes de début et de fin de floraison pour chaque plante. Elle coupe progressivement les spécimens fanés pour simuler les conditions naturelles. Ces plantes anémophiles (dont le pollen est dispersé par le vent) produisent un pollen microscopique, très léger et en grande quantité, nécessaire à leur reproduction, moins sélective que celle effectuée par les insectes. C’est la cause de l’infâme rhume des foins.
En Normandie, la saison des pollens commence avec la flouve odorante et le vulpin des prés.
Graminées allergènes : Fromental bulbeux
- Risque allergique
- 5/5
Reconnaissable par sa taille d’environ 1,20 m, Arrhenatherum elatius se distingue des autres graminées par son bulbe.
Sa période de floraison s’étend de mi-mai à juillet-août.
Graminées allergènes : Dactyle aggloméré
- Risque allergique
- 5/5
Herbe vivace en touffes, Dactylis glomerata, également nommée dactyle pelotonné, se développe en bouquets denses.
En mai, ses inflorescences émergent, composées de petits épillets regroupés en glomérules. Les anthères violacées (partie supérieure de l’étamine) sont visibles, d’où le pollen est libéré. La pollinisation se poursuit jusqu’en septembre.
Graminées allergènes : Ray-grass anglais
- Risque allergique
- 5/5
Lolium perenne, aussi appelé ivraie vivace, présente une floraison en épis débutant en mai. Les épis sont attachés à un axe central, une tige bien droite. Les anthères blanches pendantes sont visibles, libérant le pollen.
Floraison de mai à octobre.
Graminées allergènes : Houlque laineuse
- Risque allergique
- 5/5
Holcus lanatus est une plante duveteuse. Ses jeunes épis, initialement fermés, s’ouvrent à maturité pour révéler une inflorescence rosée émettant du pollen.
Floraison de fin mai à juillet-août.
Graminées allergènes : Fléole des prés
- Risque allergique
- 5/5
Les tiges de Phleum pratense forment des touffes denses au feuillage bleu-vert. L’inflorescence est caractérisée par des panicules en épis rigides d’au moins 4 ou 5 cm.
Floraison de mai à août.
Herbacées allergènes : Armoise vulgaire
- Risque allergique
- 3/5
Artemisia vulgaris, membre de la famille des Astéracées, croît dans les éboulis et les terrains en friche. Elle développe des tiges rougeâtres et des feuilles vert foncé très découpées, avec un revers grisâtre.
La floraison commence fin juin, début juillet et se prolonge jusqu’en octobre.
Herbacées allergènes : Plantain lancéolé
- Risque allergique
- 3/5
Plantago lanceolata, de la famille des plantaginacées, se développe dans les champs et le long des routes. Ses feuilles longues et étroites, en forme de fer de lance, arborent plusieurs nervures proéminentes et parallèles. L’inflorescence est surmontée d’une couronne d’étamines blanches.
Floraison de mi-avril à fin d’été.
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