En hiver, les cocottes dominent la cuisine, accompagnées de leurs fidèles mijotés.
La célébration de la lenteur
Comme le souligne Danièle Gerkens, directrice de rédaction chez ELLE à Table : « Laisser mijoter, cuire à petit bouillon, braiser, bouillir, infuser, frémir… Que ce soit près de la cheminée ou sur une flamme discrète, c’est avec un feu doux que nous aimons traverser l’hiver.
Des plats tels que la poule au pot d’Henri IV, le pot-au-feu traditionnel ou la choucroute d’Alsace enrichissent le patrimoine culinaire français avec leurs recettes enveloppantes qui marient sauces crémeuses, diversité des saveurs et cuisson prolongée, incarnant ainsi ce qui a longuement défini le foyer : une chaleur, un arôme, une essence.
Face à l’augmentation des prix des denrées alimentaires et à la flambée des coûts énergétiques, de nombreux Français se retournent vers le chauffage au bois et redécouvrent les recettes traditionnelles, synonymes d’économie et de pragmatisme. Ces recettes, héritées d’une histoire marquée par la pénurie, l’ingéniosité et les astuces, valorisent des ingrédients et des coupes de viande moins prestigieuses comme les légumes racines et les morceaux demandant une cuisson lente à basse température. Que ce soit dans une marmite en fonte ou une cocotte-minute, ces plats, préparés en grande quantité, font un retour en force. »
L’art du mijoté
Nous sommes souvent pressés par nos obligations professionnelles et personnelles, au point d’oublier de prendre une pause. Les mijotés nous rappellent l’importance de donner du temps au temps : le temps pour la viande de braiser, pour les sucs de caraméliser, pour la sauce de s’épaissir, pour les arômes de se développer… Ce temps investi permet d’exalter les saveurs du plat, qu’il s’agisse de bœuf, de poulet ou de légumes. Et ne pensez pas que les mijotés se limitent aux plats salés ; certains desserts, comme la teurgoule normande, requièrent également une cuisson patiente pour être parfaits.
Une nouvelle vie pour les plats mijotés d’hiver
Le premier avantage d’un mijoté hivernal est sa quantité. En effet, on ne prépare pas un plat nécessitant trois heures de cuisson pour une seule personne. Ainsi, on augmente les portions pour prolonger le plaisir. Le deuxième avantage est que ces plats sont souvent meilleurs réchauffés. Le troisième atout réside dans leur capacité à être transformés : par exemple, une viande mijotée comme le bourguignon peut être convertie en un savoureux hachis parmentier d’hiver, comme le démontre une certaine recette de hachis parmentier de queue de bœuf. Cette capacité de transformation s’applique aussi aux lasagnes, qui peuvent incorporer toutes sortes de restes mijotés.
Enfin, l’atout majeur du mijoté est son parfum, qui s’échappe subtilement du four ou du feu et envahit l’espace de senteurs connues, réconfortantes ou nouvelles. En toute discrétion, il titille les narines, éveille les papilles, rassemble autour de la table famille et amis, et séduit tous les convives sans effort.
Sans nécessiter de grandes cérémonies, voici 20 mijotés à déguster tout au long de l’hiver.
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